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Pour bien des historiens, le Québec a toujours été une société accusant un grave retard sous le rapport de l’organisation économique et sociale. Beaucoup ont véhiculé l’image d’un peuple handicapé par un conservatisme indécrottable qui l’empêchait de participer pleinement à l’industrialisation et à la modernité. Pour certains mêmes, ce ne serait qu’avec la Révolution tranquille des années 1960 que le Québec aurait émergé de cet enlisement. Les travaux des dernières décennies ont remis grandement les pendules à l’heure. Les œuvres révisionnistes ont commencé à infirmer les diverses thèses qui ont construit l’histoire du Québec sur un tissu de retards des mentalités et de victimisation. Mais les vieux préjugés ont la vie dure… De là le défi relevé par les auteurs : s’attaquer à la racine du mal, à l’histoire traditionnelle à forte saveur idéologique qui a engendré toute cette tradition malsaine qui a pris racine dans les interprétations de l’expérience québécoise du premier siècle après la Conquête. Les auteurs Wallot et Paquet affirment que le Québec du milieu du XVIIIe au milieu du XIXe siècle était déjà moderne et qu’on a eu tort de perpétuer le mythe de son conservatisme jusque dans les interprétations de l’expérience socio-économique québécoise des années 1950. Ils illustrent la rationalité de l’entrepreneuriat des Québécois ainsi que leur capacité à faire des choix stratégiques éclairés et astucieux et mettent la table, à travers cette grille, pour une réinterprétation de toute l’histoire du Québec.

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