« Je ferme les yeux. Je te vois. Je les rouvre. Tu n’y es plus. C’est toujours comme ça. » Une femme entreprend un long voyage en autobus, avec une petite boîte sur les genoux et, dans la poche de son manteau, une adresse griffonnée sur un bout de papier chiffonné. Qui est-elle? Marie, une femme dans la trentaine. D’où revient-elle? De loin, du bout de l’enfer, de la mort de son fils préadolescent, Achille, décédé dans des circonstances tragiques. Où va-t-elle? À la rencontre de la personne qui a provoqué la mort de son fils, afin d’accomplir un geste qui, espère-t-elle de toutes ses forces, l’aidera à surmonter sa peine et à mieux vivre. Et, qui sait, peut-être même à mener à nouveau… une vie normale. Une vie normale, c’est le cheminement d’une mère à travers la vie, la mort et le deuil d’un enfant autour duquel tourne toute sa vie. Un roman d’une sensibilité aiguë, sans faille, sans répit, où l’on ne nous épargne rien des sentiments d’un être; un roman qui nous donne l’impression de voyager dans le cœur et le corps de cette femme foudroyée, portée par l’amour et dévorée par l’espoir, dans une langue où chaque mot pèse son poids de douleur, de tendresse, de colère et de lumière.