« La liberté des uns se termine là où commence celle de son prochain », nous dit l’adage. Et les Crispa sont déterminés à défoncer toutes les limites ! Tout est permis, et rien ni personne ne viendra les empêcher de faire la fiesta. Libraire, littéraire, et surtout, épicurien, le pauvre Cicius subira tous les excès de ses nouveaux voisins, une famille brésilo-italo-espagnole (c’est selon qui a remporté le dernier match de foot) pour le moins colorée qui emménagera près de son oasis, son rêve provençal qu’il s’est construit au cœur de la ville. L’immense et tonitruante Esmeralda et ses six filles sèmeront la terreur dans le paisible quartier. Cicius Dejours porte le lourd héritage de son nom : il est pacifique, tolérant à l’excès et préfère offrir l’autre joue plutôt que de répliquer aux Crispa. Il ne survit de peine et de misère, sacrifiant son bonheur et son jardin, qu’en espérant que l’hiver arrive pour qu’enfin ses voisines entrent en hivernation chez elles et que grâce aux visites de la belle et fougueuse Sidonie, une anthropologue ayant pied à terre chez lui et avec qui il prend son pied. Une histoire de tapage nocturne, de draps de satin, de déchets biomédicaux, d’échanges épistolaires, de chien crevé, de sorbet au cidre de glace, de bouteilles cassées, de voyage en Provence, d’odeurs malsaines, de croissants, de haie assassinée, de chanteuse d’opéra chinois et de génie dans une bouteille.